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La motivation au travail, une préoccupation essentielle

Dans un contexte en perte de sens et de repères, la motivation au travail demeure une préoccupation centrale dans toutes les organisations.

Au cœur des problématiques de performance individuelle et collective, de santé et de bien-être au travail, d’implication et de fidélisation des salariés, la motivation constitue un sujet déterminant dans les politiques de gestion des ressources humaines et reste le casse-tête quotidien des managers : comment motiver mes collaborateurs ?

Une définition de la motivation

imPossible conceptLa motivation peut être considérée comme une force dynamique qui pousse l’individu à agir de sa propre initiative en donnant le meilleur de soi-même.

Il existe pléthore d’études et de recherches portant sur la motivation au travail.
Sous l’angle pragmatique qui intéresse les managers confrontés sur le terrain, à des situations délicates voire difficiles à vivre, 3 facteurs me semblent essentiels et … (la bonne nouvelle) accessibles :
• donner des signes de reconnaissance,
• donner du feedback,
• offrir un cadre d’intervention qui suscite l’implication.
Dans cet article, je traite de celui qui semble le plus délicat dans notre culture à développer : la reconnaissance.

Les autres facteurs (feedback et cadre suscitant l’engagement) seront traités dans des prochains articles.

La reconnaissance

Pour un manager, la reconnaissance envers son collaborateur vise à valoriser les succès et les efforts du collaborateur. Il s’agit d’adresser entre autre de la considération à l’égard de son collaborateurs, des appréciations spontanées et sincères sur la qualité du travail réalisé, ou encore de simples mots d’encouragement lorsque le collaborateur traverse ou fait face à des situations difficiles.

Conference successCes mots d’encouragements peuvent également être assortis de questions qui vont aider le collaborateur à prendre du recul sur la situation et l’aider à trouver une solution adaptée pour résoudre son problème.

La reconnaissance est un des facteurs, qui selon moi, est sans doute l’un des plus importants dans la motivation.

 

Pourquoi a-t-on tant de mal à donner des signes de reconnaissance ?

On peut identifier plusieurs facteurs à l’origine de la difficulté à donner des signes de reconnaissance.

Stressed businessman

Notre éducation

Notre éducation scolaire (je fais référence ici à l’éducation scolaire française) nous formate en pointant nos erreurs plutôt qu’en célébrant nos réussites, nos succès voire tout simplement nos essais. La première pierre du succès n’est-elle pas tout simplement celle de l’essai, du passage à l’action qu’il s’agit de reconnaître et de valoriser ?

Souvent cet état d’esprit qui consiste à se focaliser sur les erreurs, a pénétré la cellule et la culture familiale qui s’est mise au diapason de l’éducation scolaire et qui se garde bien d’encourager positivement les essais mais se concentre sur les résultats, le carnet de notes par exemple en se focalisant d’ailleurs principalement sur les mauvais résultats.
Faire des compliments, dans la culture française, revient un peu à être à « contre-courant ».

Au contraire, la culture américaine s’exprime dans un registre tout à fait opposé : elle est encourageante à l’envi, … la moindre avancée est pointée, valorisée, célébrée. Qui n’a pas entendu, dans les séries américaines par exemple, des phrases ou des expressions : « terrific», « super ! », « wonderful » qui ont pu nous surprendre tant elles nous ont paru, sur le champ, inappropriées par rapport à la situation ?

Notre personnalité

Un autre élément qui peut expliquer les difficultés à faire des compliments, à prodiguer des signes de reconnaissance, réside dans la nature de la personnalité du manager.

Certaines personnalités dites « exigeantes » se mettent la barre relativement haut en exprimant ainsi une quête (avouée ou tue) de perfectionnisme.
Chez de telles personnalités, on peut observer la fixation d’objectifs ambitieux ; jusque là … je n’ai rien à dire … tant que ceux si sont atteignables ; si les objectifs n’étaient pas atteignables (ce qui veut dire qu’ils sont irréalistes), d’une certaine façon, le manager aura réussi à se mettre lui-même en situation d’échec. Avec les corolaires qu’il est facile de prédire … déception du fait de l’échec, perte de confiance en soi, perte d’estime de soi, sentiment d’être dépassé(e), de ne pas être à la hauteur, de ne pas être à la bonne place, sentiment d’imposture … tous ces sentiments et émotions ressentis peuvent conduire à générer un état de lassitude, de grande fatigue et, au final, de démotivation.

Souvent, lorsque les objectifs ambitieux qu’il s’est fixés sont atteints, le manager « perfectionniste » ne prend jamais le temps de célébrer ses réussites, ses succès et se complaît à fixer très vite un autre objectif ou d’autres objectifs. Ce mécanisme de la barre qui monte sans s’arrêter sur les paliers atteints- pour savourer les avancées et se ressourcer des victoires – prive le manager lui-même d’une source d’énergie présente, disponible, à sa portée. Quel gâchis !
Cette volonté de ne pas valoriser ses réussites va de pair avec la peur de se « ramollir » en étant trop complaisant sur soi en ayant le sentiment de se flatter injustement soi-même.

Des difficultés à formuler des compliments, des éloges

De part notre éducation ou notre personnalité, nous pouvons avoir des difficultés à faire des compliments.
Il est courant d’observer comment le fait de minimiser voire banaliser ses avancées ou ses résultats est une manière de ne pas les célébrer.
Qui n’a pas observé de telles réactions prononcées par celui–là même à qui étaient destinées les compliments et qui rétorque, gêné : « c’est normal, je suis payé(e) pour ça tout de même ! », « je ne vois pas ce qu’il y a d’exceptionnel enfin ? » « bon, ça va, c’est fini … on peut passer à autre chose maintenant ? »  etc…). Vous pouvez compléter la liste … en répondant à cet article.
Ne pas être en mesure de célébrer soi-même ses réussites conduit, bien souvent, à ressentir une gêne à reconnaître ou à valoriser les réussites des personnes de son entourage. Et c’est malheureusement priver ces personnes de cette énergie présente, accessible, disponible.

 

Les bénéfices de la reconnaissance

Reconnaître un collaborateur dans un cadre individuel par les efforts qu’il fait, les résultats qu’il obtient c’est lui donner simplement un retour (un feedback) sur ses actions, et c’est l’encourager, le supporter à poursuivre dans ses avancées.

Reconnaître un collaborateur en le félicitant publiquement c’est le donner en exemple à l’organisation pour inspirer et motiver les autres, les inciter à se dépasser dans ce qu’ils font.
C’est susciter une dynamique positive d’émulation.
Ce que fait  par exemple MacDonald  avec le meilleur employé du mois, qui est épinglé avec photo et honneurs sur le tableau d’affichage dans le restaurant au vu et au su des autres collaborateurs mais aussi des clients.

Même si certains collaborateurs se sentent mal à l’aise lorsqu’ils sont félicités publiquement, dans leur for intérieur, ils ressentent de la gratitude et le signal qu’ils sont sur la bonne voie.

La reconnaissance s’exprime dans les comportements au quotidien (et non une fois par an, lors de l’entretien annuel d’évaluation) : un clin d’œil, un sourire, une tape dans le dos, l’échange d’une blague, des félicitations pour une action aussi modeste soit-elle (une prise d’initiative appropriée, un bon rapport, l’efficacité démontrée dans le traitement d’un dossier, une prise de risques, une bonne intervention dans une réunion). La reconnaissance c’est une simple phrase du type : « tu sais Pierre, j’ai beaucoup apprécié ta prise d’initiative dans la situation … ». Il est intéressant de donner les faits et de préciser ce que l’on a apprécié justement.

Pour finir, il ne faut pas oublier que l’une des principales causes des dépressions et des burnouts dans le milieu professionnel est l’absence de reconnaissance.

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Il existe de nombreux outils de management mais il en est un que j’apprécie particulièrement car il fait partie des outils immédiats, à la disposition de chacun, et qui peut être avantageusement utilisé dans le management pratiqué au quotidien avec ses équipes : c’est le feedback.

Qu’est-ce que le feedback ?

Le feed-back, un terme qui se traduit en français par rétroaction (voire de rétrocontrôle), et qui est resté anglais dans le langage courant. Il renferme l’idée de communiquer à une personne des informations sur son comportement et sur la façon dont elle affecte les autres. Ces informations peuvent aider la personne à reconsidérer son comportement et éventuellement le changer.

 

L’idée de feedback (rétroaction) renferme l’image du miroir dans lequel la personne peut se voir telle qu’elle est perçue par les réactions d’un autre et non telle qu’elle s’imagine être. Les réactions peuvent être des réactions verbales ou non verbales et se rapporter aux propos, actions, comportements, attitudes, sentiments et émotions.

 

Le feedback est le moyen le plus efficace d’obtenir des informations :

  • sur son propre comportement
  • et sur l’impact de son comportement sur le comportement des autres.

 

Pour un manager, donner du feedback, c’est communiquer de l’information évaluative pour faire voir à son collaborateur soit les éléments qui lui permettent de réussir, soit ce qui lui manque pour réussir.

 

 motivation3

Pourquoi donner du feedback ?

Le feedback est :

  • un puissant levier de développement et d’amélioration des individus,
  • un outil d’amélioration de la performance des organisations,
  • un outil d’accroissement de la conscience des comportements qui contribuent à la performance,
  • un instrument de motivation à changer.

 

Dans les enquêtes sur la communication dans les organisations, l’absence de feedback est d’ailleurs une cause d’insatisfaction fréquemment mentionnée.

 

Si la qualité d’écoute est fondamentale pour un manager, un feedback constructif offre à ses collaborateurs de belles occasions de découvertes.

Les 2 types de feedback

On distingue :

  • le feedback positif,
  • le feedback critique.

entretien8

Le feedback positif, de renforcement ou de soutien

Ce sont les gestes et paroles qui encouragent les comportements et attitudes qui contribuent directement ou indirectement à l’atteinte d’objectifs.

Pour être efficace, le feedback positif doit être spécifique et précis, autant que sincère et authentique.

Cette sorte de feedback stimule et renforce : ce feedback contribue à donner de la motivation à la personne qui le reçoit.

 

Exemple

Situation : votre collaborateur a enfin répondu à une demande récurrente d’un client

 

Exemple de feedback : « En envoyant le compte-rendu de la réunion d’avancement avec le client X dès le lendemain, tu as répondu à l’une de ses demandes récurrentes, félicitations ! ; je pense qu’il va être agréablement surpris et vos relations vont s’améliorer. »

 

Le feedback critique

Ce sont les gestes et les paroles qui visent, pour celui à qui il s’adresse :

  • la modification d’un comportement jugé inefficace ou non approprié,
  • l’évolution d’une performance ou d’un rendement insatisfaisant,
  • ou encore une remise en question des façons de faire.

 

Pour être efficace, il faut que la personne qui reçoit le feedback le comprenne et l’accepte. Le feedback critique doit, par conséquent, être objectif et constructif avec une intention bienveillante perceptible.

 

Le feedback critique suscite généralement une attitude défensive. Quand l’individu perçoit une évaluation ressentie comme une menace, les réactions sont généralement les suivantes :

  • tentative de justification (« oui, mais… »),
  • nier en refusant l’évidence ou en mentant,
  • colère pour créer une diversion,
  • silence lié à la peur.

 

Face à de telles réactions, le meilleur outil est l’écoute active, la simple reformulation compréhensive en vue de faire retomber la pression.

Donner du feedback critique, même de façon constructive, demande du courage de la part de celui qui le donne et de la maturité pour celui qui le reçoit.

 

Exemple

Situation : votre collaborateur a un comportement préoccupant (il multiplie les pauses pour consommer du café ou fumer).

Exemple de feedback :  « je voulais te parler d’un point qui me préoccupe. As-tu des difficultés particulières en ce moment ? Que dirais-tu de ta consommation de café et de cigarettes en ce moment ? … Tu me confirmes qu’elles sont toutes les 2 à la hausse. »

 

 

Les 7 étapes pour donner du feedback

1. Commencer par le positif

La plupart des gens ont besoin d’être encouragés, qu’on leur dise que ce qu’ils font est bien.

Lorsque l’on offre un feedback, cela peut aider le receveur d’entendre en premier lieu les aspects positifs que l’on a constatés. Il peut ainsi plus facilement accepter les aspects négatifs ou critiques du feedback.

Nous avons souvent tendance à mettre l’accent sur les aspects négatifs, sur les faiblesses plutôt que sur les points forts. C’est un trait marquant de notre système d’éducation en général.

Pressés de critiquer, nous passons facilement sur les aspects que nous avons appréciés.

2. Être spécifique ou précis

Asséner des commentaires d’ordre général n’a pas d’influence lorsqu’il s’agit de développer des compétences précises.

Des généralités du genre « tu as été brillant ! » ou « c’était vraiment mauvais !  » peuvent être agréables ou terribles à entendre, mais ne donnent aucune information utile sur l’apprentissage à réaliser.

Les mêmes termes peuvent être utilisés à meilleur escient s’ils sont accompagnés des raisons pour lesquels on les a utilisés.

Exemple : « J’ai trouvé que ton explication était claire, concise, et j’ai trouvé que tu parlais avec enthousiasme au prospect. A ce moment-là, on peut dire que tu l’entraînais vers l’argumentaire, et tu étais bon ! »

Le feedback spécifique donne l’opportunité au receveur d’apprendre précisément ce qu’il fait ou ne fait pas correctement

3. Ne se référer qu’au comportement qui est susceptible d’être modifié

Il y a peu de chances que l’on réussisse à aider quelqu’un en donnant à cette personne un feedback sur quelque chose qu’il/elle ne peut changer, sur une chose qui ne dépend pas d’un choix personnel.

Par exemple, dire « je n’aime pas ta voix au téléphone …etc« , n’offre aucune information qui puisse permettre a l’interlocuteur de changer !

En revanche, « je serais ravi si tu souriais un peu plus au téléphone, en posant ta voix sur un rythme plus lent, parce que cela s’entend, tu sais. » est une chose modifiable par l’interlocuteur.

4. Autres alternatives

Si on décide d’offrir un feedback négatif, alors ne pas se contenter de critiquer, mais plutôt suggérer que l’autre personne aurait pu agir de manière différente.

Autrement dit, transformer la critique en suggestion positive. Par exemple : « Tu n’as rien dit. C’est navrant. » peut être transformé en « Tu n’as rien dit. C’est dommage, je suis sûr que tu aurais pu sortir un ou deux arguments que tu avais évoqués hier. »

5. Etre descriptif plutôt qu’évaluatif

Apprendre à dire aux autres ce que vous avez vu ou entendu et l’effet que cela a eu sur vous, plutôt que « c’était bien, c’était génial, c’était nul…etc. »

Par exemple : « Le ton de ta voix quand tu as dit cela m’a fait sentir que tu étais très convaincu par ce produit, et tu risques de convaincre ! » sera sans doute plus utile que « C’était bien.

6. Revendiquer le feedback à titre personnel

Il est très facile de dire à un interlocuteur « Tu es ceci, ou tu es cela« , suggérant ainsi, sans le vouloir, que nous délivrons une opinion universellement partagée sur cette personne. En fait, tout ce que nous avons le droit de dire s’arrête à l’expérience que nous avons eue de cette personne a un moment particulier, lors d’une situation, sur un laps de temps donné.

Il est important de prendre sa propre responsabilité dans le feedback que l’on peut offrir. Commencer donc son feedback par « Je » ou « Je pense que…« . C’est un moyen d’éviter que l’interlocuteur ait l’impression qu’un jugement général de dimension cosmique, fataliste lui tombe dessus.

7. Laisser la personne qui reçoit le feedback devant un choix

Le feedback qui exige une transformation obligatoire, ou qui impose une transformation de l’individu ou de son comportement sous la contrainte invite l’interlocuteur à la résistance. Il impose moralement, donc réduit l’impression de libre arbitre.

Le feedback habile et efficace offre aux personnes une information sur elles-mêmes d’une manière qui les laisse avec un choix, des options qu’elles mettront en oeuvre, ou pas.

Il est important d’examiner les conséquences qu’apportent telle ou telle décision à prendre, tel ou tel changement d’attitude ou de manœuvre. En aucun cas le changement ne doit être une prescription.

 

S’il s’adresse aux autres, le feedback en dit autant sur nous-même qu’il en dit sur la personne qui le reçoit. Il en dit long sur notre système de valeurs et sur ce que l’on attend des autres.

Ainsi, nous pouvons en apprendre beaucoup sur nous-mêmes en écoutant les feedbacks que nous offrons aux autres.

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7 idées reçues sur le management qui font des dégâts : 1. le manager « parfait » https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/une-cle-de-la-motivation-des-collaborateurs-accessible-a-tous/ https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/une-cle-de-la-motivation-des-collaborateurs-accessible-a-tous/#respond Wed, 01 Oct 2014 11:36:58 +0000 https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/?p=280 De nombreuses idées reçues sur le management que l’on se forge quelquefois soi-même, traînent ici et là, faisant des ravages sur l’image interne ou la représentation que l’on a du manager et plus tard sur l’estime de soi.   Dans cette série d’articles, je vais exposer les 7 idées reçues, les plus courantes, que j’ai […]

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De nombreuses idées reçues sur le management que l’on se forge quelquefois soi-même, traînent ici et là, faisant des ravages sur l’image interne ou la représentation que l’on a du manager et plus tard sur l’estime de soi.

 

Dans cette série d’articles, je vais exposer les 7 idées reçues, les plus courantes, que j’ai rencontrées dans mon parcours de coach professionnel…

Je vais parler de celles qui font, à mon sens le plus de dégâts.

 idées-recues2

Cet article sera suivi de 6 autres articles … un véritable feuilleton.
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Qu’est-ce qu’un manager « parfait » ?

A l’image de « manager idéal », on attribue des qualités et des ressources infinies …qui sait réagir justement à toutes les situations, sans exception. Et pourtant, à bien réfléchir, il n’est pas pensable qu’un véritable être « humain » puisse démontrer de telles caractéristiques.

 

Vous souvenez-vous, lorsque vous étiez enfant …?

Enfant, nous avons placé nos parents sur un piédestal : ils jouissaient, dans notre imagination, de toutes les qualités idéales et idylliques que l’on pouvait attribuer à des parents idéaux et parfaits.

 

Et puis, avec le temps, l’esprit d’analyse et critique, il arrive un moment où cette image se brise : nos parents nous apparaissent avec leurs forces mais aussi les fragilités, leurs doutes…

 perfection2

Comment, l’image du manager idéal peut exister ?

C’est bien là le fonctionnement humain… idéaliser fait partie d’un des mécanismes de défense psychologiques qui, par ailleurs, peut bien être utile. L’idéalisation des parents que nous connaissons enfants, nous permet de nous en remettre à nos parents, à leurs décisions, à leurs choix. Avec l’adolescence l’idéalisation des parents vole en éclats.

De la même façon, lorsque l’on débute dans le management, on a souvent cette image du manager « idéal » qui, loin d’aider, peut provoquer de véritables dégâts.

Le manager parfait existe : je souhaite en devenir un !

J’ai l’impression que comme le parent idéal, le manager idéal, ou le manager parfait existe. Et bien sûr, je souhaite lui ressembler, je souhaite moi aussi être gratifié(e) de l’étiquette ou du qualificatif « de manager « parfait ».

 

Le management (au sens pilotage de l’action collective au sein d’une organisation), nécessite, en fonction des situations, d’apporter des réponses adaptées.

Ces réponses sont spécifiques et dépendent :

  • de la situation,
  • des personnes en présence (des autres)
  • et aussi de soi-même.

 

Face à la même situation, en présence des mêmes interlocuteurs, tous les managers ne réagiront pas de la même manière.

Et pourtant, certaines réponses apportées, différentes les unes des autres, seront tout à fait satisfaisantes.

 

Ainsi, pour chaque situation managériale, il n’existe pas une réponse idéale et unique mais, la plupart du temps, plusieurs réponses, toutes aussi satisfaisantes les unes que les autres.

 

C’est bien là que réside une des grandes difficultés du management, c’est qu’il faut s’adapter aux situations, il faut faire montre de flexibilité.

 

 congés2

Un exemple de situation managériale

Prenons un exemple pour illustrer ce concept de flexibilité qui est un concept important en matière de management.

 

Situation délicate à gérer : demande de congés dans une période chargée

Un collaborateur demande une exception pour prendre des congés ( 10 jours ouvrés) dans une période non autorisée en arguant du fait qu’il rencontre des problèmes personnels. Ce collaborateur est sérieux, assidu et n’a jamais fait de telles demandes jusque-là.

 

La réponse peut être tout à fait différente en fonction du manager et de sa perception de la situation.

 décideur2

 

Les questions qui se posent

Comment le manager perçoit-il la période chargée et la contribution du collaborateur aux objectifs du service pendant la période.

Comment va-t-il régler concrètement le problème de l’absence de ce collaborateur ?

Comment va-t-il gérer les questions et les demandes potentielles des autres collaborateurs, qui pourraient en faire de même ?

Comment son responsable hiérarchique peut réagir ? Car il va devoir informer son responsable hiérarchique (voire les Ressources Humaines) de cette demande exceptionnelle et de sa façon de résoudre l’exception.

 

Dans tous les cas, on peut imaginer que le manager, quel qu’il soit, va s’entretenir individuellement avec le collaborateur pour s’enquérir de la situation personnelle du collaborateur, en faisant montre d’écoute et d’attentions. Mais là encore, c’est une hypothèse. Passons à la suite.

 

Certains managers vont se montrer très compréhensifs et accorder le congé demandé en ayant pris soin, avec la contribution du collaborateur, de trouver des solutions, afin que l’absence de ce dernier ne soit pas dommageable aux objectifs du service (ou de l’entité).

 

D’autres managers vont plutôt négocier le congé en demandant de le réduire tout en trouvant également des solutions pour que l’absence du collaborateur ne soit pas pénalisante.

 

D’autres enfin, vont se montrer inflexibles, ils ne peuvent pas faire d’entorse et créer des exceptions. Le règlement s’applique de la même façon pour tous. On ne peut créer de précédent.

 

(J’exclus la situation, très souvent vécue, du manager qui va se réfugier derrière l’autorité de son responsable hiérarchique . Autrement dit, au lieu de gérer véritablement le problème lui-même, il va le remonter à son responsable hiérarchique en lui demandant sa décision.

Pour moi, cette situation n’est pas à considérer sur le même plan que les autres réponses du manager évoquées plus haut, dans la mesure, où sauf des éléments particuliers de la situation, il n’est pas souhaitable qu’un manager règle les problèmes auxquels il est confronté par le truchement de son responsable hiérarchique, qui, à son niveau, a  lui aussi, son lot de situations délicates à gérer.)

 

Et il est possible que chacune de ces réponses, différentes, puisse être satisfaisante dans la situation. Tout dépendra aussi de la qualité de la communication du manager. En premier lieu, celle qu’il aura avec le collaborateur. En second lieu, celle qu’il fera à l’entourage et notamment aux autres collaborateurs qui pourraient être tentés de demander les mêmes « privilèges ». Et, enfin  le reporting qu’il fera à son responsable hiérarchique et aux autres personnes éventuellement concernées (RH par exemple, responsable de la planification, etc…).

 

perfection4

Le manager reste une personne humaine et donc … imparfaite

Le manager reste une personne humaine, et comme toute personne humaine, non seulement il n’est pas parfait mais, et pour certains, c’est un grand renoncement (les perfectionnistes … vous reconnaissez-vous ?), il ne le deviendra jamais !

 

Souhaiter devenir parfait dans un monde qui ne l’est pas ?

C’est pourtant une illusion à laquelle de nombreux managers sont souvent attachés, au départ du fait de notre éducation.

Une telle personne qui souhaite devenir parfaite a de grandes probabilités de se sentir insatisfait(e) en cultivant un sentiment de frustration, qui, grandissant, peut conduire à un sentiment de lassitude et, plus tard même, peut conduire au sentiment de ne pas être à la hauteur (on parle alors de syndrome d’imposture).

 

Même si on dispose de capacités managériales naturelles, reconnues et appréciées, il peut exister des situations où l’on ne se sente pas confortable, où l’on aimerait bien avoir la réponse d’un expert ou d’un manager reconnu plus expérimenté.

 

Pour finir, les très bons managers ont rencontré et rencontrent de temps en temps, des situations dans lesquelles ils auraient pu faire mieux.

Cela arrive, c’est banal et en même temps tellement compréhensible.

 

L’essentiel n’est pas de faire très bien mais surtout de faire avec réflexion et d’analyser ce que concrètement on a fait (décidé, communiqué, agi) et les résultats observés. Pour aussi faire mieux la prochaine fois.

Le management n’est-il un des arts de l’amélioration continue ?
Quelle sera la prochaine idée reçue qui sera traitée ?

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Le burnout : les signaux d’alarme (1/2) https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/le-burnout-les-signaux-d-alarme/ https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/le-burnout-les-signaux-d-alarme/#respond Tue, 07 Oct 2014 01:12:47 +0000 https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/?p=299 Quel est le manager qui ne s’est pas senti un jour ou l’autre, totalement épuisé à la fin de sa journée de travail … voire même vidé ? Ne parlons pas de ceux qui dès le matin, sont épuisés à l’idée même d’affronter la journée qui commence. Si ces signes peuvent relever d’une fatigue passagère, ils […]

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Quel est le manager qui ne s’est pas senti un jour ou l’autre, totalement épuisé à la fin de sa journée de travail … voire même vidé ?

Ne parlons pas de ceux qui dès le matin, sont épuisés à l’idée même d’affronter la journée qui commence.

Si ces signes peuvent relever d’une fatigue passagère, ils font aussi partie des signaux du « burnout ».

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Comment faire la différence entre un état temporaire de stress et un début d’entrée dans un processus de burnout ?

Le burnout touche toutes les catégories professionnelles sans exception. Il est à prendre en compte sérieusement pour soi mais également pour ses collaborateurs et son entourage.

Ce blog « les hauts du management » a pour ambition d’aider les managers à prendre du recul. « Eviter de se laisser happer par le travail » en fait partie. Il était important que les premiers articles soient consacrés au burnout.

 

Qu’est-ce que le burnout ?

 La définition du burnout

Le burnout ou syndrome d’épuisement professionnel (SEP) n’arrive pas d’un seul coup d’un seul : c’est l’une des issues d’un long processus que vit la personne en burnout, confrontée à la souffrance et à l’échec, et ce, pendant une certaine période (plusieurs mois en général).

burnout4Le burnout est un terme anglais qui signifie littéralement « brûler jusqu’au bout », qui image bien l’idée de la personne qui, ne parvenant plus à faire face au stress de son environnement, se consume de l’intérieur jusqu’à épuisement. C’est comme si le « fusible » avait « fondu » et malheureusement, le fusible c’est la personne elle-même.

Le burnout étant l’une des issues de ce processus long, il est heureusement possible de l’arrêter en prenant les dispositions qui s’imposent avant que l’issue ne soit fatale.

 

Le burnout combine 3 grandes familles de symptômes :

  • une fatigue profonde, (épuisement physique et psychique),
  • un désinvestissement de l’activité professionnelle (épuisement professionnel),
  • et un sentiment d’échec et d’incompétence dans le travail, témoignant de la perte de l’estime de soi (l’effondrement du sentiment d’efficacité personnelle).

 

Quelles sont les professions à risque de burnout ?

Au début des années 1970, le burnout a été diagnostiqué dans les professions où la composante sociale était un dénominateur commun : médecins, enseignants, personnes travaillant sur les plateformes de service client. Aujourd’hui, le burnout touche toutes les catégories professionnelles.

Une enquête sur le burnout réalisée par le cabinet Technologia publiée en début d’année 2014 établit que sur les 1000 personnes actives interrogées, 12,6% seraient à risque élevé de burnout avec la répartition géographique suivante :

  • agriculteurs (23,5 %),
  • artisans, commerçants et chefs d’entreprise (19,7 %)
  • cadres (19 %)
  • ouvriers (13,2 %)
  • les professions intermédiaires (9,8 %)
  • employés (6,8 %).

Bien sûr, le manager exerce lui aussi un métier à forte composante sociale : la relation à l’autre est essentielle. Le burnout pouvant affecter toutes les catégories professionnelles, le manager doit être vigilant également pour son entourage.

 

Les manifestations du burnout : les signaux d’alarme

On peut classer les signaux d’alarme en 4 catégories.

Les manifestations physiques

Elles sont extrêmement variées pouvant être relativement bénignes (crampes d’estomac) à des manifestations plus graves (malaises cardiaques) sur le lieu du travail.

Parmi les signes les plus précoces sur le plan physique les experts s’accordent sur l’apparition des troubles du sommeil (des insomnies qui conduisent la personne à se réveiller en milieu ou en fin de nuit, mais également des difficultés d’endormissement) qui peuvent conduire à la prise de somnifères.

A ces troubles s’ajoutent ceux dermatologiques (les diverses allergies, psoriasis, démangeaisons), et des douleurs physiques qu’elles soient diffuses ou plus localisées (mal au dos, cervicales, tendinite au coude ou à l’épaule ou encore pour finir des céphalées et migraines, des malaises et même aussi des vertiges).

Les manifestations émotionnelles

Il peut s’agir de symptômes dépressifs (sentiment de découragement ou de tristesse, idées noires ou sentiment de persécution, voire angoisses envahissantes, crises de panique).

Les manifestations cognitives

(La cognition est le terme scientifique qui sert à désigner l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance tels que la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention.)

Le burnout est un processus qui survient après un surinvestissement dans le travail et celui-ci n’est pas sans conséquence sur le fonctionnement même du cerveau. Solliciter de façon permanente et intense notre cerveau peut le mettre en état de « surchauffe » au point de provoquer des troubles de la concentration et également des pertes de mémoire.

Il peut aussi être constaté ce qu’on appelle de la rumination mentale qui consiste à ressasser intérieurement, en boucle, sans discontinuer, la même situation sans que ce processus soit constructif puisque rien ne change et que finalement, il n’y a vraiment pas d’issue.

 Les manifestations comportementales

Au fur et à mesure de l’avancée du processus de burnout, les contraintes s’accumulent et la pression augmente. Les conséquences se font sentir dans la vie quotidienne et se traduisent par à la fois un abandon interne (négligence vestimentaire) et ce qu’on pourrait appeler un abandon externe (négligence des activités de loisirs ou des sorties familiales).

Ces attitudes de retrait vont conduire progressivement à un isolement social doublé d’un cynisme qui n’a pas peur de s’afficher. Les comportements peuvent conduire à des conflits conjugaux et/ou familiaux répétés, des conduites dangereuses (prise de volant avec ivresse) et une consommation accrue de substances nocives telles que l’alcool les médicaments et certaines drogues, le tabac les anxiolytiques.

Toutes ces manifestations apparaissent progressivement, se combinant les unes aux autres avec, dans le temps, un caractère de plus en plus affirmé au cours du temps. Par exemple les troubles du sommeil qui apparaissaient une fois par quinzaine peuvent devenir quotidiens.

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Le burnout : ce qu’il faut savoir pour l’éviter (2/2) https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/le-burnout-ce-quil-faut-savoir-pour-leviter/ https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/le-burnout-ce-quil-faut-savoir-pour-leviter/#respond Thu, 16 Oct 2014 01:53:43 +0000 https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/?p=317 Dans le premier article, nous avons défini le burnout et avons recensé les principaux signaux d’alerte. Le burnout étant l’issue d’un processus qui s’inscrit dans la durée, il est intéressant de de comprendre comment ce processus se déploie.   Les quatre phases du burnout Quelle que soit la nature du travail et le mode de […]

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Dans le premier article, nous avons défini le burnout et avons recensé les principaux signaux d’alerte.

Le burnout étant l’issue d’un processus qui s’inscrit dans la durée, il est intéressant de de comprendre comment ce processus se déploie.

 burnout12

Les quatre phases du burnout

Quelle que soit la nature du travail et le mode de relation que le collaborateur qui fait l’objet d’un burnout entretient avec son responsable hiérarchique, on dénombre 4 phases. Ces phases peuvent varier non seulement d’un individu à l’autre mais aussi au cours du temps.

 

Phase 1 : le plaisir au travail

Impliqué fortement avec un engagement constant, le collaborateur montre une satisfaction professionnelle en acceptant de bonne grâce les aspects négatifs de son travail et en s’appliquant et en persévérant dans les tâches confiées. Dans cette étape le collaborateur a le sentiment d’être reconnu et récompensé justement pour les efforts qu’il entreprend.

Phase 2 : le sur engagement

Dans cette phase, la motivation et la satisfaction reste forte mais la sphère du travail envahit progressivement le champ personnel et privé du collaborateur. Il va alors accorder beaucoup moins d’importance à ses besoins personnels (qu’il s’agisse de ses loisirs, de la pratique d’un sport), ou à ses besoins sociaux (de sorties entre amis, familles).

Le temps de travail dépasse largement les 50 heures hebdomadaires ce qui fait souvent grincer l’entourage et la famille. Les premiers signes de fatigue physique qui commencent à apparaître sont largement minimisés quand ils ne sont pas ignorés tout simplement par le collaborateur lui-même.

Phase 3 : l’acharnement frénétique

Devant l’accumulation des contraintes et le stress grandissant, le plaisir au travail s’amenuise progressivement. Parallèlement l’anxiété va grandir et l’estime de soi diminuer peu à peu. Le collaborateur faisant preuve de moins d’empathie que par le passé, il devient critique et peut manifester de l’agression verbale vis-à-vis de son entourage (collaborateurs, collègues). Les manifestations de sur engagement deviennent complètement évidentes notamment dans la sphère privée.

Étape 4 : l’effondrement

Cette dernière étape est peut-être la phase finale d’un long processus qui peut durer des mois. Le collaborateur craque littéralement : il a perdu toute capacité d’initiative et le cynisme auquel il pouvait faire appel peut céder alors le pas à de la violence y compris physique. Cet effondrement de la personnalité affecte toutes les dimensions psychiques, émotionnelles et physiques. Ce qui peut se traduire par une dépression majeure et le risque de passage à l’acte suicidaire n’est surtout pas prendre à la légère

 

Illustration : témoignage de Aude SELLY, Gestionnaire RH dans un grand groupe

 

Couverture-livre-aude-selly Son livre « Quand le travail vous tue. Histoire d’un burnout et sa guérison », 2013, Editions Maxima,

Arès avoir obtenu un poste de gestionnaire de ressources humaines dont elle rêvait depuis plus de 10 ans, Aude manifeste sa motivation et sa fierté d’assumer ce poste qu’elle qualifie d’idéal. Elle adorait son travail et s’y investit plus que de raison : au bout de 15 jours, elle a déjà fait deux nuits blanches (gestion de la paye). Ce poste ne jouissant pas de d’un descriptif avec des tâches limitées elle accepte volontiers toutes les nouvelles choses à faire. À noter qu’avant elle, trois autres gestionnaires se sont succédé et n’ont finalement pas convenu. Elle a à cœur de ne pas décevoir.

Les premiers troubles du sommeil ont commencé à se manifester : Aude se réveillait la nuit en se disant « je n’ai pas terminé ci, je n’ai pas fait ça ». Dormant mal, elle ressent de la fatigue. Au bout de six mois elle souffre d’une première névralgie qu’elle attribue à ses troubles de sommeil. Investie dans son travail elle fait très peu de pauses, se rendant disponible à l’heure du déjeuner pour les collaborateurs (elle-même renonçant à déjeuner de façon correcte en mangeant le plus souvent sur le pouce et devant l’ordinateur, le distributeur faisant fonction de restaurateur). Elle aura pris 18 kg sur une période de 3 ans. Progressivement à ces manifestations physiques des manifestations cognitives avec des difficultés à se concentrer à mémoriser, elle mélange les noms des gens.

Deux ans après son entrée dans l’entreprise son responsable hiérarchique a été licencié du jour au lendemain. Ce fut un grand choc. Elle a néanmoins pensé qu’elle était toute désignée pour reprendre le poste. C’est « un jeune gamin pistonné qui l’a eu ». Cet élément a été sans doute le déclencheur qui a fait voler en éclats toutes les valeurs en quoi elle croyait en tant que responsable RH. A partir de ce moment a commencé la dévalorisation de soi, en se comparant régulièrement à la personne nommée. Malgré tout, elle continue normalement en s’accrochant à son poste en se disant que ça ira mieux et que le travail finira par payer.

10 mois après sa nomination, le responsable RH nommé, a été licencié de nouveau. Elle s’est de nouveau, retrouvée seule sans responsable.

Avec le temps, elle abandonne ses hobbies : le théâtre et le volley. Elle se plaint de n’avoir plus le temps. A la maison, beaucoup de tensions entre son compagnon et elle surviennent à cause de son travail. « J’essayais de voir mes amis mais j’avais l’impression que ces moments passés avec eux me prenaient trop d’énergie. J’étais déjà tellement épuisée… »

Le dernier incident qui a été fatal est sa contribution à une conférence téléphonique qui rassemblait tous les responsables RH dans le cadre d’un projet de voyage aux États-Unis. Pour Aude il ne lui était jamais venu à l’idée qu’elle ne pourrait pas en faire partie. En fait elle a reçu par un simple mail l’annonce de son nom départ pour des raisons de restrictions budgétaires et du fait qu’elle n’avait pas le titre de responsable RH. Le lendemain elle a pris des médicaments dans la perspective de se supprimer. Rattrapée et soutenue par son compagnon elle a réussi finalement en réchapper.

Pendant plusieurs mois elle a été au repos forcé. Elle n’est jamais retournée dans l’entreprise avec laquelle elle a négocié son départ. Elle se sentait coupable puisqu’elle était la seule à avoir craqué prenant toute la responsabilité avec un sentiment de honte.

Puis elle a été suivie par une psychologue du travail avec qui elle aura compris qu’elle n’était pas responsable. Elle a remonté progressivement la pente et a réussi à reprendre confiance en elle.

 

Les 10 éléments pour prévenir et éviter le burnout

1. Connaître les signes avant-coureurs du burnout pour les reconnaître très vite

Ainsi dès les premières manifestations il est important de se poser des questions et de commencer à prendre, avant de se sentir happé par le travail, les premières dispositions pour arrêter le processus de burnout.

2. Clarifier ses limites et ses priorités

A l’impossible nul n’est tenu. Tout collaborateur doit s’investir dans des plages de travail raisonnables de façon à continuer à entretenir une vie sociale et privée satisfaisante, élément indispensable de ressourcement d’énergie. En acceptant des objectifs ambitieux et irréalistes c’est d’ores et déjà se mettre en échec ou s’inviter à se laisser happer par le travail. Quelque fois, il devient urgent et nécessaire d’apprendre à dire Non !

3. Partager sa charge de travail

Lorsque la charge de travail devient trop importante et impossible à tenir dans des limites de temps raisonnable, il convient de trouver des solutions pour réduire sa charge de travail  ou renégocier les échéances de livraison.

4. Rester en contact avec son environnement et notamment ses collègues

Souvent la personne qui se laisse happer par le travail jusqu’au burnout s’oublie dans le travail en finissant par s’isoler et en oubliant aussi l’environnement. Il est important de conserver un ancrage ave son environnement pour continuer à entretenir des relations au travail.

5. Faire des pauses dans la journée et prendre le temps de déjeuner

Les pauses sont des moments courts très bénéfiques car elles aident à faire des coupures entre activités, des respirations pour mieux reprendre son souffle et le travail après une activité dense.

La pause déjeuner est essentielle. On ne le dit pas assez mais une bonne alimentation contribue à maintenir son capital santé et à le développer.

6. Séparer vie privée et vie professionnelle

Aujourd’hui, avec les techniques de communication et la densification du travail, il n’est pas rare d’en emporter à faire le soir et le week-end. Ces modalités doivent être rares et totalement circonscrites à des périodes et des occasions exceptionnelles.

7. Prendre des congés avant d’être épuisé.

Il est important de poser des congés régulièrement pour prendre du recul et se ressourcer …Bien évidemment, pour être bénéfiques, ces périodes de congés ne doivent pas souffrir de travail emporté à faire à la maison ou sur le lieu de vacances.

8. Continuer à avoir une vie privée et sociale, riche et variée

En entretenant une vie sociale riche et variée, on reste en contact avec d’autres personnes, on évite ainsi l’isolement qui favorise le fait d’être happé par le travail. Ceux-ci peuvent avoir un regard critique sur un investissement par trop important.

9. Entretenir des centres d’intérêt, en dehors du travail

Quelque soit le centre d’intérêt, celui permet également une diversion et favorise la prise de recul et le ressourcement.

10. Se dépenser physiquement

Le fait de se dépenser physiquement favorise, pour certains, une meilleure qualité de sommeil.

Les activités physiques contribuent également à prendre du recul.

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Il est difficile de dresser le profil type des personnes en danger, susceptibles d’être une cible pour le burnout, tant les conditions de travail, d’organisation et de management varient d’un métier à un autre.

Même si le burnout peut potentiellement toucher tout le monde, nous ne sommes pas tous à égalité face à ce risque: certains parviennent se protéger quand d’autres, à l’inverse, sont incapables de mettre à distance la sphère professionnelle qui va progressivement envahir leur vie privée.

Si on est déjà engagé dans un processus de burnout, il convient de ne pas prendre les symptômes à la légère et de consulter son médecin.

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Retours suite à la lecture de l’ebook « manager mon équipe avec aisance » https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/retours-suite-a-la-lecture-de-lebook-manager-mon-equipe-avec-aisance/ https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/retours-suite-a-la-lecture-de-lebook-manager-mon-equipe-avec-aisance/#respond Fri, 24 Oct 2014 22:21:17 +0000 https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/?p=383 Vous avez pris connaissance de l’ebook et vous faites un retour en répondant aux 2 questions …

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Vous avez pris connaissance de l’ebook et vous faites un retour en répondant aux 2 questions …

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360° feedback Orientation Professionnelle, la température idéale pour une orientation professionnelle qui fait sens https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/360-feedback-orientation-professionnelle-la-temperature-ideale-pour-une-orientation-professionnelle-qui-fait-sens/ https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/360-feedback-orientation-professionnelle-la-temperature-ideale-pour-une-orientation-professionnelle-qui-fait-sens/#respond Sat, 30 Apr 2016 12:52:14 +0000 https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/?p=575 De nos jours, le parcours professionnel n’est ni linéaire ni prévisible Qui de nos jours prétend poursuivre son activité professionnelle dans le même domaine d’activité du début à la fin de sa vie professionnelle ? Il est courant pour chacun de nous de changer de poste et de responsabilité : c’est la loi de l’évolution […]

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De nos jours, le parcours professionnel n’est ni linéaire ni prévisible

Qui de nos jours prétend poursuivre son activité professionnelle dans le même domaine d’activité du début à la fin de sa vie professionnelle ?

Il est courant pour chacun de nous de changer de poste et de responsabilité : c’est la loi de l’évolution professionnelle.

Changer plusieurs fois d’entreprise au cours de son parcours professionnel est devenu une situation des plus banales : c’est la loi des opportunités. On recherche dans une opportunité qui se présente à l’extérieur, celle qui ne nous est pas accessible dans l’environnement dans lequel on évolue.

Aujourd’hui il n’est pas rare de changer de discipline d’activité en faisant un virage à 180 degrés en terme (tel directeur de la communication qui assume un poste de DRH, tel directrice du marketing prend un poste de directrice commerciale : c’est la loi de l’évolution du marché et de l’évolution de ses besoins et centres d’intérêts.

Le changement est un formidable outil de motivation et de dépassement de soi. Certaines entreprises l’ont bien compris : elles encouragent la mobilité géographique mais aussi et surtout la mobilité fonctionnelle.
Nos goûts changent au fil du temps, comme nos centres d’intérêt ou nos besoins d’ailleurs.
Comment s’y retrouver ? Comment identifier la voie qui nous nourrira notre intérêt de façon durable ?
Car il n’est pas toujours aisé de trouver le poste qui nous motivera jusqu’au prochain changement.

Les outils pour élaborer son projet professionnel

Souvent dans le cadre d’un bilan de compétences ou d’une démarche d’accompagnement en reconversion professionnelle, on s’intéresse aux compétences acquises au fil de son passé professionnel dans un but d’identifier et de réutiliser ces mêmes compétences.

Mais ces compétences utilisées jusqu’à présent correspondaient-elles à celles que l’on souhaitait mettre en oeuvre tout au début ? Ces compétences sont-elles celles aujourd’hui sur lesquelles on souhaite encore s’appuyer pour le futur ?

Ces démarches d’exploration du passé qui sont autoréflexives (on s’interroge sur soi) ne prémunissent pas contre les erreurs de jugement ou d’appréciation qui peuvent être importantes lorsque l’on est en plein bouleversement professionnel : en période d’inactivité, en situation de repositionnement, en période de recherche active, à l’écoute des opportunités du marché, etc. On peut, dans ces situations, avoir besoin de repères, de choses que l’on maîtrise déjà, pour se sécuriser. Et naturellement, on va, à l’insu de son plein gré, retourner sur des compétences maîtrisées.

Pour mieux se connaître soi-même, faire appel à son entourage

Nous avons une vision de nous-même qui est le plus souvent réduite à notre propre représentation de nous-même. Cette image de nous-même n’est pas toujours concordante avec la perception qu’en a notre entourage. Et pourtant, notre entourage nous connaît et peut nous aider à améliorer la connaissance que nous avons de nous-même.
Sortir de l’ « autodéclaration » et des risques non négligeables de se fourvoyer dans l’élaboration de son projet professionnel, lorsqu’on est seul(e), face à soi-même.

L’idée initiale a été d’utiliser les perceptions de son entourage pour être aidé dans l’avancement et la consolidation de ses réflexions pour élaborer un projet professionnel qui fasse sens. Interroger son entourage en sollicitant chaque personne dans un court laps de temps c’est se donner l’opportunité d’entrevoir d’autres éléments de soi-même.

Comment alors organiser le recueil des perceptions subjectives de son entourage ? Comment objectiver ces perceptions ?

4 thématiques principales ont été définies qui permettent de faire le tour de ce qui est important dans la détermination d’un projet professionnel.

Chacune des 4 thématiques donne lieu, à elle seule, à un questionnaire, de plusieurs questions :
• les préférences des tâches
• les préférences du contexte de travail (le rapport au temps, aux autres, à la hiérarchie, à la tâche et au travail),
• les préférences de l’environnement de travail (nature du lieu de travail, la taille de l’entreprise, les perspectives de l’organisation),
• les principales compétences de l’intelligence émotionnelle (la stabilité émotionnelle, la dynamique / l’énergie dans le travail, l’ouverture au changement / la flexibilité, la conscience et les responsabilités, les dispositions personnelles).

Cette confrontation de l’image que l’on a de soi, agrémentée des perceptions de son entourage est un processus puissant qui consolide ou invalide des préférences quelque fois supposées au profit d’une réflexion nourrie pour aboutir à un projet professionnel pertinent.

C’est également la possibilité de faire un état des lieux des ses points de force et de ses axes de progrès en matière d’intelligence émotionnelle. Ceux qui sont connus de soi et qui ont été confirmés par l’entourage. Mais ceux également qui ne sont pas connus de soi et qui sont révélés par l’entourage.
Les points de force révélés par l’entourage constituent du potentiel directement exploitable si ces compétences sont utilisées sciemment. Les axes de progrès, eux, inconnus jusqu’ici sont de véritables facteurs de risque et gagneraient, en fonction de la situation, à être améliorés.

« Le paradoxe de la condition humaine, c’est qu’on ne peut devenir soi-même que sous l’influence des autres. », affirme Boris Cyrulnik, neuro-psychiatre et promoteur du concept de la résilience.

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Les 7 principaux freins qui m’empêchent de me lancer dans un 360° feed-back à titre personnel https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/les-7-principaux-freins-qui-mempechent-de-me-lancer-dans-un-360-feed-back-a-titre-personnel/ https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/les-7-principaux-freins-qui-mempechent-de-me-lancer-dans-un-360-feed-back-a-titre-personnel/#respond Wed, 25 May 2016 07:09:18 +0000 https://www.360-feedback-enligne.fr/blog/?p=610 Le 360° feed-back est l’outil de prédilection utilisé par les sociétés du CAC 40 (tous les ans, tous les 2 ans) pour développer les dirigeants et cadres dirigeants. Il consiste à comparer l’image que le bénéficiaire du 360 a de lui avec l’image perçue par son entourage. Cette comparaison porte sur ses compétences managériales et […]

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Le 360° feed-back est l’outil de prédilection utilisé par les sociétés du CAC 40 (tous les ans, tous les 2 ans) pour développer les dirigeants et cadres dirigeants. Il consiste à comparer l’image que le bénéficiaire du 360 a de lui avec l’image perçue par son entourage. Cette comparaison porte sur ses compétences managériales et son leadership. Son entourage est constitué de tous les interlocuteurs avec lesquels il est en relation dans son environnement de travail ( par exemple son hiérarchique, ses pairs ou collègues, ses collaborateurs directs, d’autres interlocuteurs, etc.).


Se lancer dans un 360° feedback est une démarche qui peut effrayer ou rebuter certains !
Quels sont les principaux freins qui empêchent de se lancer dans un 360° feedback ?
Voici les freins les plus couramment exprimés. Les verbatims sont repris des arguments entendus !

 

1. C’est un outil de l’entreprise et mon entreprise ne l’utilise pas

Oui, j’ai entendu déjà parler du 360° ! Personnellement, je n’en ai jamais fait. Je connais des gens qui l’ont fait et qui ont trouvé ça génial ou très riche d’ailleurs. J’en connais d’autres qui sont très méfiants par rapport à de tels outils !

C’est sûr que je serais partant(e) si l’entreprise me proposait de faire un 360. Je serais bien curieux(se) de savoir quel résultat je pourrais obtenir ! Il se trouve que mon entreprise n’a pas usage de tels outils. Je me vois mal faire moi-même un 360 même si aujourd’hui il existe une solution pour faire son 360 en toute autonomie à un coût très accessible (www.360-feedback-enligne.fr)  !

Eléments de réflexion : Pourquoi se priver de se lancer dans un 360 à titre personnel puisque l’entreprise n’a pas de tels usages aujourd’hui ? Votre entreprise pourrait trouver votre démarche très  intéressante et témoignant d’un fort engagement de votre part et vous pourriez peut-être même demander le remboursement de votre 360 auprès de votre entreprise (votre interlocuteur RH, votre manager). Quant à ceux qui ont développé une certaine méfiance par rapport à de tels outils, il est fort à parier que le 360 n’a pas été fait dans les conditions dans lesquelles il est usage de le faire : le rapport est destiné exclusivement au bénéficiaire et les réponses des répondants sont anonymes.

2. Je vais passer pour qui ?

Si je fais un 360 d’abord je ne suis pas sûr(e) que les gens que je pourrais interroger connaissent le principe de l’outil. Et surtout, ils risquent de me prendre pour une personne prétentieuse, bien imbue d’elle-même. Pas envie  forcément envie de paraître narcissique.

Eléments de réflexion : le 360° feed-back est un outil qui vous positionne aux antipodes d’une personne prétentieuse, imbue d’elle-même. C’est bien tout le contraire ! Il faut être modeste pour demander l’avis de son entourage, pour demander en fait de l’aide pour s’améliorer. Ce n’est pas d’ailleurs que de la modestie dont il faut faire preuve, il faut aussi avoir du courage ! Oui le 360 feed-back est un outil qui demande un peu de courage pour confronter son image à l’image perçue par son entourage.

3. Il ne faut pas confondre ce que les gens pensent et la réalité

Non je ne veux pas faire de 360 car cela repose sur la subjectivité. Et il faut distinguer la subjectivité de la réalité. À quoi cela me servirait-il de savoir ce que les gens pensent de moi si ce n’est pas en vérité et en accord avec la réalité des faits ?

Comment je pourrais apporter crédit à de tels éléments subjectifs ?

Eléments de réflexion : effectivement le 360° feed-back est un outil qui permet de collecter les perceptions subjectives de notre entourage professionnel. Ce sont avec ces perceptions subjectives que nous travaillons, que nous entrons avec en relation avec notre environnement. Les connaître (ce que permet le 360° feed-back) c’est pouvoir travailler sur soi pour améliorer la façon dont on interagit avec son environnement et finalement améliorer l’impact que l’on a dans son environnement. C’est un outil extrêmement puissant et en même temps d’une grande simplicité sur le plan théorique (puisque la notion de la perception subjective de l’autre est accessible par  un enfant de sept ans).

4. Je me connais je n’ai pas grand-chose à apprendre sur moi

Et qu’est-ce que j’apprendrais avec un 360 que je ne connais pas déjà ? J’ai le sentiment de bien  me connaître et de connaître mes forces et mes faiblesses.

Qu’est-ce que le 360 pourrait m’apprendre de plus ? Je ne vois pas vraiment.

Eléments de réflexion : on peut croire ou penser bien se connaître soi-même mais connaît-on véritablement l’image que les autres ont de nous? L’image que l’on rayonne dans son entourage ? En refusant de faire un 360° feed-back, il est sûr que je m’interdis de comparer la connaissance que j’ai de moi avec l’image que me renvoie mon entourage. Le 360 est basé sur la confrontation d’images, la perception que j’ai de moi versus la perception que les autres ont de moi. Cette confrontation permet d’en déduire des points de force et des axes de progrès connus de soi et confirmés par son entourage mais aussi et surtout des points de force et des axes de progrès inconnus de soi mais révélés par son entourage. Les points de force révélés par son entourage constituent du potentiel directement exploitable si on se les approprie. Les axes de progrès révélés par son entourage constituent de véritables facteurs de risque, qui, peut-être, gagneraient à être travaillés prioritairement (cela, en fonction de la situation). En effet, à l’issue d’un 360°, on retire usuellement, 2 à 3 axes de progrès qui sont pertinent et qui vont faire la différence dans la façon d’interagir avec son environnement.

5. J’ai peur de ce que je vais découvrir

Oui je trouve que le principe du 360 feedback est quelque chose de très intéressant. Je suis plutôt curieux(se) de nature. Mais en fait, je préfère ne pas savoir : je n’ai pas envie de savoir d’ailleurs. J’ai vécu très bien jusqu’ici sans savoir. Une fois que je saurai ce que les autres ont comme image de moi, je serais bien avancé(e) franchement. Je ne vois pas du tout ce que cela pourrait m’apporter si ce n’est du stress, des angoisses … et si en plus je n’arrivais pas à changer.

J’ai l’impression que la seule chose que je puisse gagner c’est de perdre la confiance que j’ai en moi.

Franchement,  je ne vois pas tellement le gain.

Eléments de réflexion : il est clair que le processus 360° feed-back, notamment avec le rapport, peut nous chahuter pas mal. Souvent à des postes de management, nous avons peu l’occasion de nous poser et de réfléchir sur l’impact que nous avons sur notre environnement. Nous avons également une image élogieuse de nous-mêmes, souvent idéalisée pas toujours en rapport avec celle que perçoit notre entourage. En jouant l’autruche (ne pas accéder à cette image perçue par notre entourage), on se prive d’éléments riches pertinents de connaissance de soi pour bâtir un plan de progrès qui fait sens pour nous et qui va nous mettre dans une autre dynamique et une autre énergie.

6. Je viens de passer un profil de personnalité

Je viens de passer un profil de personnalité. Je n’étais pas d’ailleurs le(a) seul(e) dans ce cas à bénéficier du profil de personnalité qui nous a été débriefé par un expert. Est-ce que le 360 ne va pas finalement faire doublon ? Si je me lançais dans un 360° feedback, est-ce que je ne risque pas d’observer dans le rapport du 360° des éléments qui rentreraient en contradiction avec les résultats de mon profil de personnalité ?

Comment je pourrais trancher ?

Eléments de réflexion : le profil de personnalité est un exercice qui très intéressant surtout s’il ne réduit pas une personne de façon caricaturale à un fonctionnement établi. Le profil de personnalité repose sur un modèle théorique qui est une représentation « simplifiée » de notre fonctionnement interne qui restera toujours complexe. D’ailleurs il arrive fréquemment que le fonctionnement décrit ou prédit par le profil de personnalité ne colle pas sur certains points avec la façon dont nous semblons nous comporter. Si le profil de personnalité décrit le fonctionnement interne, le 360° feed-back donne accès à la perception par notre entourage de notre fonctionnement externe. La vision des 2 points de vue fonctionnement interne et externe est complémentaire. On peut voir comment se traduit notre fonctionnement interne dans notre environnement. Certes on ne pourra pas changer complètement notre moteur interne mais au moins on pourra voir comment mettre de l’huile dans les rouages pour que le moteur soit plus « huilé ».

7. Je n’ai envie d’embêter personne

Franchement aujourd’hui tout le monde court après le temps. Ai-je tellement d’importance pour demander aux personnes de mon entourage de me consacrer 10 à 15 minutes de leur temps ? Si elles ne répondaient pas d’ailleurs j’aurais l’air bien malin.

Non décidément je pense que les autres ont bien d’autres choses à faire que de répondre à mon questionnaire 360° feedback.

Eléments de réflexion : Savez-vous qu’en règle générale, nous adorons aider notre prochain ? Lorsque cette demande est faite avec que respect de l’autre en signifiant notre souhait de nous améliorer et dans la protection des retours de l’autre (anonymat de ses réponses), les répondants consacrent facilement le temps de réponse à un questionnaire 360 feed-back (autour de 10mn). Il faut savoir également que la réponse à un questionnaire est un processus auto réflexif qui alors qu’on répond pour un autre permet, en passant, de s’interroger soi-même. Lorsqu’après le 360 on remercie les personnes qu’on a sollicitées en leur indiquant éventuellement que l’on va travailler sur tel ou tel axe (la communication par exemple qui est un des trois points principaux de progrès), elles ont le retour de leur investissement en temps qui reste très mesuré.

 

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